mercredi 26 mai 2021

Lettre aux gouvernants




Les voyageurs qui ne peuvent pas rentrer au pays exigent que ces fêtards soient envoyés en prison à l’hôtel à leur frais pendant 3 jours: 2000 $. Le temps de passer un test qui prend normalement dans tous les pays civilisés de 15 à 20 min pour obtenir les résultats. 

Ça manifeste à coup de 3000 personnes contre les masques, contre les vaccins 5000, et ça envahit les parcs, les plages, etc. 

Et ils sont libres ensuite de rentrer chez eux! 

Et le pays continue d’envoyer les voyageurs à l’hôtel pour renflouer les caisses des hôtels vides. Sans tenir compte de la précarité des voyageurs devenus soutiens financiers de leurs familles. Que dis-je qui aident leur famille à se NOURRIR après un an et demi sans travail. Pour ne pas les voir fréquenter les banques alimentaires!

Nous avons maintenant compris que cette mesure spécifiquement tactique électoraliste a été prise après un sondage auprès des personnes qui n’ont pas de familles ailleurs et qui jugent que les voyageurs sont tous des gai lurons remplis aux as.  

Merci Éric Duhaime qui a décrié cette situation pendant un de ses directs. Seul politicien à avoir compris et saisi que cette mesure n’était pas fondée. Qu’elle pénalisait principalement les immigrants qui ont des familles ailleurs ou au Québec (et on continue à demander plus d’immigrants, allez les convaincre maintenant! ), les snowbirds qui vivent ainsi : 6 mois par année à  l’extérieur, les jeunes, etc. 

Cette situation est indécente! Pendant que les manifestations continuent, que les parcs sont bondés, que les terrasses seront envahies sous peu, on maintient une mesure indécente et illégale qui va à l’encontre de la charte des droits et libertés, pour satisfaire sa clientèle électorale envieuse. Et que la déclaration des droits de l'homme abonde d'articles défendant la liberté, la responsabilité, la sûreté, etc. 

Alors qu’il a été prouvé que moins de 1,7 ou 1,3 p.cent des voyageurs contaminaient. 

Ajoutons que les avions des autres compagnies volent au Canada, ne sont pas clouées au sol. On justifiera ensuite les faillites des compagnies. Surtout la compagnie Québécoise Air Transat. Une des meilleures compagnies Vacances avant la pandémie. 

Ma sœur (à Paris) et moi attendons que cette mesure soit levée pour rentrer voir notre père 93 ans, car le centre ouvrira ses portes sous peu, après la 2e dose de vaccin donnée. Pendant ce temps, la voix de notre père est de moins en moins forte, s’éteint chaque jour un peu plus et nous craignons le pire. Chaque jour nous l’appelons et nous nous demandons s’il sera toujours vivant le lendemain. 

Immigrez au Canadá, disait-ils, un pays qui soutient une charte des droits de l’homme, un pays civilisé...

Un pays qui soutient ses citoyens, mais pas tous! Ça dépend du sondage et de la clientèle sondée. 

Un pays qui soutient les citoyens qui vous donnent le pouvoir de les ostraciser, qui vous permet d’inculquer une peur innommable, de tirer des ficelles imaginaires pour la faire augmenter et consolider ses prétentions électorales. 

Je ne marche plus dans vos tactiques électoralistes. Je continue de porter le masque, je m’asperge d’hydroalcool si je touche une surface, je le fais pour les autres parce que moi, je ne vous crois plus!

dimanche 9 mai 2021

La Geôle des Innocents, un roman surprenant

 Le premier roman d’Ensaf Haidar, La geôle des innocents, est pour le moins surprenant. 

Il est étonnant, d’abord, parce que la fiction se déroule dans un univers clos, une prison, et qu’il s’agit d’histoires croisées d’amours interdites, d’amour hors mariage, ou de liaisons illégitimes, puis d’amours illicites, dans un monde arabe en pleine mutation.


L’histoire se déroule dans l’ambiance qui régnait encore en Arabie saoudite, il n’y a pas si longtemps, nous dit-on, avant que le prince Mohammed ben Salmane, communément appelé MBS, n’entreprenne d’enclencher le processus menant à la modernité du pays et retire progressivement le pouvoir à la police religieuse.   


Cette dernière, la police religieuse, dirigeait la vie privée des citoyens avec la complicité des familles ou des délateurs qui en faisaient partie, père, fils ou mari. Elle avait préséance sur le système judiciaire. Pire, elle était le système juridique lui-même. 


Jusqu’ici, tout va bien, puisque nous avions compris en lisant le premier livre d'Ensaf Haidar — sa biographie, Mon combat pour sauver Raïf Badawi — que le système saoudien ne faisait de cadeaux ni aux libres penseurs ni aux femmes, et qu’il n’était pas un lieu sûr pour celles qui rêvaient de légèreté, qu’elle soit vestimentaire ou faite de liberté.  



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mercredi 5 mai 2021

Insoumission aux wokes. Non à la cancel culture !


Insoumission française, décoloniaux, écologistes radicaux, islamo-compatibles : Les véritables menaces. Le nouveau livre de Sonia Mabrouk pourrait s’appeler Insoumission tout court, et s’appliquer au Québec. 

Changez en cours de lecture le nom du pays, la France pour le Québec, et vous reconnaîtrez l’état des lieux. 

Comme vous distinguerez par ailleurs tous les pays occidentaux, qui font face actuellement à une déconstruction, et à une tentative malsaine de réécriture de l’histoire par les « wokes ».


Le Québec, après un peu plus de 400 ans d’histoire, n’a pas encore réussi son indépendance du reste du Canada. 

Le Canada, jeune pays multiculturaliste de 154 ans, où la multitude de cultures vit et se ghettoïse, forme un pays morcelé sans culture prédominante sur laquelle se rattacher, et où la « juxtaposition de cultures différentes » mène à privilégier les cultures d’origine. 

Ici le petit Maghreb, ici la Chine, ici l’Inde, etc. 


La France a, quant à elle, 2000 ans et plus d’histoire. C’est une civilisation entière que nous observons, dont nous envions le parcours, une histoire qui fait aussi partie de la nôtre de l’autre côté de l’atlantique, comme un jeu de miroir en miniature.


Nommer les choses

Sonia Mabrouk, aborde les nouveaux thèmes, qui s’immiscent dans les universités, les ONG, dans nombres d’associations qui ont pour mandat initial l’intégration dans cette riche civilisation, et font les délices des wokes : les néoféministes qu’elle qualifie de primaires, les écologistes radicaux, les fous du genrisme, les islamo-compatibles, les forcenés du multiculturalisme, les chocs internes de l’intersectionnalité et les menaces extérieures. 


Elle nous oblige au constat pour tirer la sonnette d’alarme qui doit retentir fort avant que ces minorités ne parviennent au pouvoir, qu’elles s'époumonent à dénoncer pour mieux remplacer.  


Cet essai dense arrive à point nommé. Ce portrait des sociétés occidentales empêtrées dans les méandres du racialisme, comme si bien décrit Mathieu Bock-Côté dans son nouvel essai La révolution racialiste et autres virus idéologiques, ou dans celui de l’écrivaine française Rachel Khan, identifié dans son livre Racée, n’est pas réjouissant, certes, drôlement réaliste mais pas que. 

Les deux, Rachel Khan et Mathieu Bock Côté, se sont retrouvés côte à côte dans un article de Paris Match. Pas étonnée non plus que Sonia Mabrouk et Bock-Côté se soient également croisés dans le Figaro.






Dès le début de la lecture du livre de Sonia Mabrouk, j’ai commencé à souligner les passages les plus significatifs puis, aux premières pages, j’ai pu me rendre compte que c’est tout le livre qu’il faudrait souligner à grand trait. 


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mardi 4 mai 2021

Le port du masque. Liberté provisoire!

Au marché public du dimanche á Fuengirola, derrière la mesquita, tous portaient leurs masques. 

En Chine, il est si commun que lorsque nous parviennent des images de ce pays, nous ne portons plus attention.


Il y a quelques années, mes collègues et moi devions aller à Hong Kong pendant la première tentative de déclarer une pandémie mondiale avant celle de la Covid: H1N1 - Sars.


Je ne voulais pas me faire vacciner aussi mon boss a insisté en venant avec moi pour s'assurer que je me ferai inoculer le truc. J'ai dû céder. Je n'ai jamais été aussi malade que l'hiver qui a suivi et pendant deux autres hivers. Maux de gorge et grippes à répétition alors que je suis rarement malade. 


Vous savez quoi, au mois de mars dernier lorsque j'ai vécu ce flash sur tout mon corps pendant une minute ou deux et des symptômes très légers de grippe pendant une semaine, nez qui coulait et frissons, etc. Je me suis demandée si je n'avais pas eu la Covid-19 et que mon vaccin somme toute de H1N1 obligatoire pour rentrer en Chine ne m'avait pas sauvée, ou les autres inoculés enfant, comme la varicelle, la coqueluche, etc. Je n'ai rien lu à ce sujet. 


J'ai visionné l'extrait de Michel Onfray à la TV qui décrivait exactement les mêmes symptômes que j'avais vécu il y a un an. Symptômes que j'avais par ailleurs décrit à mon médecin de retour à Montréal. 

 

Mais mon propos ici est le masque et non les symptômes. Je vois les reportages portant sur les manifestations contre le port du masque au Québec et je me questionne sur le message qui n'est pas passé et pour quelle raison?


Peut être qu'au lieu de focuser sur les voyageurs comme l'a mentionné le Dr Howard Njoo, administrateur en chef adjoint de la santé publique du Canada pendant sa conférence de presse du 30 avril : 


"L’accent est trop mis sur la frontière et pas assez sur la prévention de la propagation de la COVID-19 au Canada.


... Il semble y avoir beaucoup d’intérêt pour les frontières, mais en fin de compte, si vous regardez le risque réel au niveau des importations, le nombre réel de cas de personnes qui traversent la frontière par rapport à ce qui se passe dans les collectivités de plusieurs des provinces les plus durement touchées, je pense que c’est là que l’accent doit être mis par la santé publique».

Je le dis depuis des semaines et je ne suis pas médecin. J'observe les chiffres et je me suis posée la question à plusieurs reprises à savoir pourquoi focuser ainsi. D'abord, les vaccins n'étaient pas commandés et tous les médias ne parlaient que des voyageurs. Disons-le franchement, c'est comme envoyer le troupeau à l'abattoir. 

Ici en Andalousie, tous portent le masque. Lorsque je fais mes commissions, que je marche sur le paseo marítimo ou ailleurs, les gens respectent cette consigne en attendant d’être vaccinés. Même ceux qui l’ont été le portent. 


Si cette contrainte permettait d’être libres plus rapidement ? C’était le pari lancé au mois de juin 2020 par le président de la junte de l'Andalousie. 


C’est comme porter un chapeau ou une casquette lorsque le Soleil plombe pour éviter l’insolation. Des masques. J’en ai toute une collection en tissus produits par ma voisine, de toutes les couleurs, à pois rouge et blanc, noir, beige, ceux de Noël et du jour de l’an à paillettes. 


Ceux aussi de toutes les couleurs, fournis par les Chinois, eux mêmes! Les N95, FFP2. 


Si c’est ça la condition pour garder les petits commerces, les cafés, les terrasses... ouvertes? FACILE! ESSAYEZ POUR VOIR ! ÇA MARCHE !


Un masque pour avoir le bonheur de circuler, de magasiner, de s'arrêter prendre l'apéro et tapas sur une terrasse sans masque assis, et remise sur le nez pour circuler ensuite, bien sûr. 


Ce qui se passe en Andalousie n'est rien comparable aux photos que je reçois du Québec, des devantures de magasins, de cafés, de bars et restaurants, etc. Liquidation totale, fermeture, comme tout ceci est désastreux et on continue à aider les GAFAM à s'enrichir. Bref. Tout ceci est bien triste. 


Ici en Andalousie, ça a été la politique gagnante pour un équilibre entre la crise sanitaire, l’économie et la vie sociale! Je l'ai dit à TVA - Matin, je l'ai écrit maintes fois, parce que c'était la meilleure décision prise avec couvre-feu progressivement levé. 


J’ai passé un très bel hiver, en sécurité, à respirer l’odeur du varech et à admirer les marées. Être forcés de porter un masque franchement ! C'est un simple accessoire !