samedi 30 juin 2012

15 MINUTES 07 SECONDES



 « Une civilisation démocratique survivra uniquement si elle fait du langage de l’image un stimuli à la réflexion critique et non une invitation à l’hypnose. » - Umberto Eco

Cette semaine, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à cette phrase d’Umberto Eco qui figure, par ailleurs, dans mes courriels tout juste avant ma signature.

 Cette phrase me revenait en mémoire chaque fois que passait à la télévision cette vidéo montrant Mme Pauline Marois tapant sur deux couvercles de casseroles - en apparence de taille différente. La suite…

lundi 25 juin 2012

PRÉSOMPTION DE JUIVE HONTEUSE - SHALOM - SALAM




Samedi 23 juin 2012, avant même d’avoir lu les journaux, j’ouvrais mon iPad pour lire les nouvelles via Twitter et facebook. Mon réflexe depuis plusieurs mois.

Le premier tweet qui est apparu (désolée je n’ai pas fait de capture d’écran) est celui-ci de rue 89 qui proposait la lecture de ce texte :


J’avoue que depuis le début du conflit social qui sévit au Québec, je me suis un peu désintéressée à ce qui se passait du côté de l'Europe, du Moyen-Orient et des pays arabes. 



Sans m’attarder à raconter ma vie, je voudrais mentionner quelques faits qui sont remontés à ma mémoire en lisant le témoignage courageux de ce jeune lyonnais de 17 ans.

Je n’ai pas pu m’empêcher en parcourant ce texte de repenser aux nombres de fois que personnellement je me suis fait insulter en me faisant dire, en anglais bien sûr, que j’étais une « Self Hated Jew ». 

Par les bien-pensants de certains milieux qui défendent à tout prix l’indéfendable.

Je me suis souvenue du groupe que nous avions organisé, il y a plusieurs années grâce à Michael Benazon, professeur de littérature anglaise au CEGEP Dawson (si ma mémoire est bonne) et amoureux de Montréal (publié Montréal Mon Amour) et qui nous a quittés depuis.

Le groupe s’appelait Shalom/Salam. Évocateur non?

Nous nous recevions une fois toutes les deux semaines à Montréal  chez l’un ou l’autre des membres.  Certains très connus des médias québécois. 

Chez les Shaloms, il y avait des juifs originaires d’Afrique du nord et d’Irak (les Sépharades), des juifs dont les parents étaient originaires de Pologne, de Hongrie, de Russie, d’Ukraine (les Ashkénazes) et des juifs israéliens. 

Chez les Salams, il y avait des Libanais (chrétiens et autres) des Palestiniens, des Syriens, des Égyptiens, des Marocains et des Algériens. 

Nous nous rencontrions pour discuter des derniers événements qui se passaient en lien avec le Moyen-Orient, les pays arabes et/ou les couvertures médiatiques de ces pays et leur réception dans les pays occidentaux, surtout au Canada.

Je me suis souvenue que nous avions discuté de ce phénomène qui est décrit dans ce texte lu ce matin, le jour où l’un d’entre nous, chez les Shaloms, s’était fait traiter de « Self Hated Jew ». 

Les amalgames portent beaucoup de tort à quelque cause que ce soit. Les amalgames sont provoqués par des personnes qui ne supportent pas les nuances. Et peuvent difficilement naviguer dans les zones grises. 

C’était la première fois que j’entendais l’expression, "Self Hated Jew", avant qu'on m'en accuse un jour et par la suite à plusieurs reprises. 

L'expression accusatrice nous a bien entendu amené à la discussion prévisible, celle que, si nous sommes juifs, nous ne pouvons pas critiquer Israël et ses politiques; que ce soit dans nos propres familles et pire encore en dehors, dans des cercles de non-juifs.

Vive discussion après que je sois intervenue en rappelant qu’Israël est un état et une démocratie de type parlementaire et ne représente pas grand chose pour certains d’entre nous de culture ou de religion juive (ou des deux) qui n’y avions jamais mis les pieds puisque nous vivions au Québec. Que nous n'étions pas Israéliens.

Ça peut paraître naïf de raconter cela comme un clash intérieur, mais c’est ce qui se produisait chaque fois qu’on abordait le sujet de la reconnaissance de l’état palestinien.

Ma réflexion me plaçait dans une drôle de position affective et émotionnelle car ma grand-mère paternel, dont je porte le prénom Hannah (c’est mon prénom hébraïque de naissance) était née à Jérusalem, fille du grand rabbin, elle avait grandi dans le quartier Mousrara, ancien quartier juif arabe de la ville et avait immigré au Maroc à l'âge de 14 ans. Elle s'était mariée, y avait élevé une famille de 9 garçons et une fille, pour ensuite divorcer et retourner  en Palestine sur le bateau d’Exodus (c’était en 47). Je ne l'ai donc pas connue.

Les Juifs de notre groupe avaient immédiatement réagi en m’accusant d’être nationaliste québécoise, en me rappelant les tristes pages d’histoire et en insistant sur l’importance de pouvoir compter sur une terre qui m’accueillerait s’il se passait un autre holocauste.

J'avais fortement réagi en mentionnant que j’étais Québécoise, que mes enfants l’étaient et que « oui, n’en déplaise à plusieurs, je m’identifiais au peuple québécois ». Nouveau tollé et le rappel par certains juifs ashkénazes du groupe : c’est ainsi qu’avait débuté l’holocauste, par le nationalisme allemand alors que des milliers de Juifs se disaient être à l’abri car ils disaient d'abord allemands avant d’être juifs.

Je me souviens aussi que chaque fois qu’un événement majeur se passait en Israël ou en Palestine, nous nous réunissions. Nous débattions du fait qu’il ne fallait pas transporter le conflit Israélo-Palestinien ici au Québec ou au Canada.

Et chaque fois, chacun des membres des deux groupes devait porter le poids des atrocités commises par l’un ou l’autre état. 

Si bien, que nous avions de la difficulté à rendre compte, à réagir ou même à défendre car la prémisse pour certains d’entre nous était faussée. Nous nous identifiions comme Québécois.
Et le principal point de discorde bien entendu était Jérusalem. Lorsque nous en discutions, j’entendais encore mon père fièrement dire que sa mère était palestinienne. Même si le reste de la famille le rappelait à l’ordre;  il maintenait que sa mère était palestinienne parce que née en Palestine, avant la création de l’état d’Israël. 

Plus tard, alors que je participais à des colloques sur le sujet du Dialogue des cultures et des Civilisations et que j’avais la responsabilité de rédiger la déclaration internationale du mieux « Vivre ensemble », je débutais toujours noir sur blanc par ce même paragraphe : 

reconnaissance de la ville de Jérusalem comme Capitale du patrimoine mondial de la spiritualité religieuse…

Il s’en trouvait toujours quelques-uns des participants radicaux de part et d’autres  pour venir défendre leur bout de terre et tenter de m’amener à admettre mes torts et me faire écrire autre chose.

En relisant ce texte samedi, j’ai revu passer les images de ces prises de position au sein de notre groupe SHALOM/SALAM,  qui ne nous ont menées nulle part vraiment sinon à nous apprécier tous un peu plus après chaque réunion, et surtout à nous retenir publiquement pour prendre des positions trop radicales qui pourraient heurter la sensibilité de l’autre groupe. C’était déjà toute une victoire personnelle pour chacun d’entre nous.

Nous avons commencé à nous aimer et c’est ainsi que nous ne voyions plus d’intérêt à nous rencontrer.

Notre groupe s'est dissous car il n’avait pas de reconnaissance réelle (nous ne la souhaitions pas), ne prenait pas de positions réelles publiquement car nous avions de la difficulté à trouver les mots justes pour dire et malheureusement trouver consensus pour publier un texte sur un conflit qui se radicalisait tant et si bien, qu’il était de plus en plus difficile d’en discuter, bien confortablement assis dans les salons de l’un ou l’autre, alors que se jouait ailleurs une véritable guerre dont l’issue n’était pas pour demain.  

Je n’ai jamais voyagé en Palestine, ni en Israël, bien qu’une partie importante de ma famille y vive. Je ne suis pas une juive honteuse ni une Self Hated Jew pour cela. 

Un jour peut être, j'irai me promener dans les vieux quartier Mousrara. Un jour peut être, j’irai me recueillir sur la tombe de ma grand-mère au cimetière de l'entrée de Jérusalem et sur celle de mon arrière grand-père, le rabbin Raphaël Bibas, au cimetière du Mont des Oliviers. Et j'irai visiter cette ville que certains disent magnétique: Jérusalem. 

J'irai lorsque j'en ressentirai le besoin ou l'envie et que je pourrais m'y promener librement et fièrement. 

Un jour à la fin d'une interview et hors d'ondes avec André Chouraqui, l'amant de l'univers
ce dernier m'a affirmé que: " le jour où vous mettrez les pieds en Israël,  vous ne voudrez plus la quitter. Je vous le prédis."

Peut être que cette double culture juive et arabe fait en sorte qu'il soit difficile de s'identifier aux juifs ashkénazes?

Je suis retournée au Maroc une bonne vingtaine de fois depuis 1990. C'était la première fois que j'y remettais les pieds depuis l'arrivée de notre famille au Québec en 1964. 

Chaque fois, j’y étais reçue par les milieux musulmans laïcs et religieux modérés comme l’une des leurs.

J’ai assisté à des soirées soufis et je me souviens d’en être sortie pleine de reconnaissance pour la beauté du monde.

Cette beauté que je retrouve dans le peuple québécois, lorsqu’il exprime librement et de manière si touchante sa culture le 24 juin.  

Lorsque Nous Nous exprimons ensemble.  
  



  


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dimanche 24 juin 2012

DEUX DRAPEAUX DU QUÉBEC ET UNE ROBE DE MARIÉE





Un jour que je faisais le tour de la Gaspésie avec une amie journaliste du journal le  Figaro, folle du Québec depuis qu’elle avait couvert la campagne du Bloc québécois, en 1993. Nous nous étions rencontrées quelque part entre Lebel sur Quévillon et Val d’Or…
Cette amoureuse du Québec avait décidé que nous ferions le tour de la Gaspésie, et qu’elle partagerait ses découvertes avec les lecteurs du journal.
Qui de mieux pour l’accompagner qu’une autre amoureuse de son pays d’adoption. La suite...

mardi 5 juin 2012

LES PRINTEMPS SUCRÉS/SALÉS


Lorsque l'année dernière débutait ce que tous ont surnommé le Printemps arabe, j'étais inquiète. Triste de voir tous ces jeunes dans la rue en quête d'une peu plus de justice sociale, d'un peu plus d'ouverture et d'un peu moins de répression.

Les amis autour ne comprenaient pas que je manquais d'enthousiasme me sachant originaire d'un pays arabe.

Aussitôt les manifestations s'amplifiant dans ces pays, je ne prévoyais qu'une issue négative à tout ce qui s'exprimait dans la rue. Ma tristesse était proportionnelle à ce qui se dessinait à l'horizon.

La raison de ce manque d'enthousiasme: la conscience que l'on ne peut pas se battre contre des principes, de surcroît contre des principes religieux... la suite...


L'espoir grandissant dans les populations était elle aussi proportionnelle à la montée des archaïsmes.

Lorsque nos actes sont dictés par Dieu, il n'y a pas de dialogue possible. L'un des deux est absent physiquement de la table de négociation.

Je me permets une dernière réflexion à propos du printemps arabe qui a servi d'exemple et de modèle dans le monde entier avant de parler du printemps érable. L'après-printemps était facile à prévoir. Je ne me gênais pas d'en faire état à qui voulait l'entendre: ce ne sont pas les jeunes de la rue qui sont organisés mais les Frères musulmans, les Salafistes voire même les intégristes de tout acabit. Et ce sont eux qui organiseront les urnes et gagneront.

Conclusion que j'offrais aux amis et amies: Qui saura prendre le pouvoir le Maghreb ou le Machrek?

La réponse était simple: Le pouvoir politique ira à ceux qui sont organisés. À ceux qui pourront tenir des scrutins, ceux qui ont investi temps et argent pour construire des mosquées, des écoles coraniques, etc. ceux qui ont su tenir des réunions de quartier pour aider les électrons libres et les "têtes brûlées" à se trouver une cause en laquelle s'investir et retrouver le "droit chemin"... celui de Dieu.

Cherchez du côté des pays les plus riches pour les financements: le Qatar, l'Arabie saoudite et n'oublions pas leurs alliés.

Le panarabisme est à la mode tout comme le foulard islamique chez les femmes, emblème d'identité pour certaines et d'ostracisme pour d'autres.

La laïcité ne pouvait pas encore se frayer un chemin. Elle n'en a pas encore les moyens.

Ici, au Québec le principe n'est pas religieux. L'analogie s'arrête là puisque nous sommes dans un état de droit. Le principe en est l'argent et le pouvoir de ce dernier.

Ici, l'espoir grandissant des jeunes et des moins jeunes qui les appuient est proportionnel à la montée du pouvoir des riches contre la classe moyenne et contre les moins-nantis.

Ce que l'on a appelé le Printemps érable en référence avec le printemps arabe, c'est le cri de la population envers les injustices sociales qui sont décriées tous les soirs depuis plus de 100 jours et qui ont débuté, ce n'est pas un hasard par le dégel des frais de scolarité comme premier échelon de cette injustice; alors que, parallèlement, ont été décriées la "corruption et collusion" du gouvernement, les dépenses faramineuses des universités, leur mauvaise gestion mise au grand jour, etc.

Le gouvernement libéral ne pourra pas dire qu'il n'a pas eu la chance de prouver qu'il était à la hauteur des aspirations de la population qui l'a élu. Trois mandats de suite. Les Québécois sont presque devenus libéraux à vie.

La reconnaissance minimale de ces mandats consécutifs aurait été d'écouter cette même population qui l'a élue.

250 000 voire même 300 000 personnes dans les rues de Montréal pour décrier les décisions du gouvernement. Le gouvernement libéral n'a pas été plus reconnaissant. Et il n'a pas écouté ni entendu. Pourtant les casseroles font du bruit!

Le gouvernement du Québec n'a pas donné la preuve d'ouverture qu'il prône ni la preuve qu'il était près de la population. Il a malheureusement donné la preuve que son alma matter était l'argent et le pouvoir, décrié au lendemain du référendum par Jacques Parizeau - j'oublie bien entendu la responsabilité envers les immigrants... de nombreuses études sur le sujet... dont la nationalité canadienne donnée peu de temps à des milliers d'entre eux pour s'assurer de leur vote. Je suis moi-même immigrante.

Le gouvernement élu a entendu l'argent et le pouvoir de ce dernier. La vidéo de l'anniversaire de Mme Desmarais par Anonymus est assez révélatrice, de qui mène quoi?

Et surtout de qui a les moyens de faire du Québec une bonne affaire?

Ce qui est décrié jour après jour et nuit après nuit, n'est-il pas suffisant pour laisser son orgueil de côté?

Oui, son orgueil parce que je ne connais plus d'autre mot pour qualifier l'attitude du gouvernement élu... j'irai plus loin et le qualifierai d'un orgueil déplacé ou malplacé.

Ce n'est pas faire preuve de ridicule que de reculer devant des mauvaises décisions. C'est une preuve de maturité.

N'est-ce pas le moment de faire preuve de grande maturité? N'est-ce pas le moment d'exprimer sa reconnaissance aux payeurs de taxes? N'est-ce pas le moment de dire, je vous ai entendu? 

N'est-ce pas le moment de décider d'une véritable trêve? De suspendre provisoirement et la hausse des frais de scolarité et la loi 78 (qui, par ailleurs, n'est pas respectée par les policiers... pour ne pas jeter de l'huile sur le feu et provoquer des dérapages violents).

N'est-ce pas le moment de laisser les Festivals prendre la place qui leur revient. Après tout, c'est notre argent individuellement qui est investi dans les rues pendant l'été.

Combien coûtera la sécurité autour des festivals? Combien nous coûte chaque soir la présence policière? Combien a coûté et nous coûte un peu plus chaque jour cet excès d'orgueil?

N'est-ce pas le moment de la trêve qui permettra à tous de passer un été à réfléchir sur le ton à donner à un automne rouge, vert, blanc, bleu, à chacun son carré et pourquoi pas jaune comme le soleil... . 

Restons nobles comme lui ... ni gratitude ni soumission...

"Soleil qui ferme les yeux sur nos excès, sur nos folies de mortels...
Il n'attend de nous ni gratitude ni soumission
Noble est notre soleil quand il se lève
et Noble quand il se couche..."

Tiré des Jardins de Lumière de Amin Maalouf.


samedi 26 mai 2012

CASSEROLES, BÉTON ET AUTRES RECHERCHES



D'abord les casseroles...

Casseroles 
Morte de rire! Mon amie Jacqueline vient de me dire qu'encore une fois je donne la preuve que je suis visionnaire: au début du mois de mars, j'ai fait le ménage de mes vieilles casseroles inutiles pour ma cuisinière au gaz. Croyez-le ou non, depuis ce moment, je me promène avec ces casseroles sous le banc arrière de ma voiture, faute de trouver le temps d'aller les porter dans un centre pour qu'elles retrouvent une seconde vie. Avis aux intéressés! Une dizaine de casseroles à donner!
puis... 

Le béton

jeudi 24 mai 2012

POUR DAVID, FUTUR ÉTUDIANT AU CÉGEP ROSEMONT

  David, c'est ce jeune qui vous tend le journal Métro tous les jours devant la station de métro Saint-Laurent.
David travaille. Il commence à travailler à 6 h 30 le matin et finit aux environs de 10 h. Il quitte pour se rendre à son autre travail dans un club vidéo.


C'est pour lui que je prends la peine d'écrire ce texte et pour les centaines de milliers qui, comme David, pour Abi, pour Hugo, pour les jumeaux, etc. pour tous ceux qui tentent de se faire entendre parce qu'ils ont des aspirations et un esprit que nous nous devons de comprendre de toute urgence! Lire la suite...

dimanche 20 mai 2012

SI VOUS NOUS EMPÊCHEZ DE RÊVER, NOUS VOUS EMPÊCHERONS DE DORMIR


Cette phrase nous a été rapportée par Simon Brault via twitter pour nous rappeler les soulèvements en Espagne. J'habite au centre-ville de Montréal, dans le Quartier latin. Je vis depuis des semaines les bruits des hélicos, le bruit des manifestants qui se manifestent comme ils peuvent avec leurs moyens, leurs casseroles, leurs sifflets, etc.

Je pourrais subir ces protestations nocturnes encore longtemps si je croyais qu'il y avait une lumière au bout de l'absurde en ce moment. Or, nous sommes en train de dévier du véritable débat qui n'a pas encore eu lieu. lire la suite...