dimanche 24 juin 2012

DEUX DRAPEAUX DU QUÉBEC ET UNE ROBE DE MARIÉE





Un jour que je faisais le tour de la Gaspésie avec une amie journaliste du journal le  Figaro, folle du Québec depuis qu’elle avait couvert la campagne du Bloc québécois, en 1993. Nous nous étions rencontrées quelque part entre Lebel sur Quévillon et Val d’Or…
Cette amoureuse du Québec avait décidé que nous ferions le tour de la Gaspésie, et qu’elle partagerait ses découvertes avec les lecteurs du journal.
Qui de mieux pour l’accompagner qu’une autre amoureuse de son pays d’adoption. La suite...

J’ai beau avoir fait une bonne quinzaine de fois le tour de la Gaspésie, c’est chaque fois un ravissement. 


Arrivées au Bic pendant le coucher de soleil, j’arrête la voiture, totalement estomaquée par le spectacle naturel qui s’offrait à nous, mais encore plus par ce qui bouchait la vue du fleuve Saint-Laurent.
Une image surréaliste : sur le bord de la route, une maison qui donnait et sur la montagne et sur le fleuve, avec au milieu des rochers, le reflet du coucher de soleil sur l’eau en transparence derrière la vue de deux drapeaux du Québec qui entouraient une robe de mariée. Les trois en train de sécher sur une corde à linge.
Je restais là quelques minutes voir ces deux drapeaux du Québec enveloppant une robe de mariée se balancer au vent. Je restais là pour conserver, dans ma poche arrière,  avec les autres moments inoubliables de ma vie, cette portion d’éternité que je ressors comme ce matin.
En nous apercevant  prendre une photo[1], un couple est sorti de la maison en bardeau et nous a raconté la petite histoire des deux drapeaux du Québec et de la robe de mariée.
La veille, journée de fête nationale, il avait plu et la femme avait insisté pour porter, pendant la fête du village, sa robe de mariée avec, en guise de châle, le drapeau du Québec.
L’autre drapeau était celui de l’homme qui l’avait porté en guise de cape sur son costume de mariage.
Ce matin, en me levant, je me suis souvenue de ce couple[2] et de cette image magnifique. 


J’ai voulu la partager pour nous souhaiter une très belle fête de la Saint-Jean et surtout, surtout, surtout un futur mariage et une union heureuse, à Nous, peuple québécois.


[1] La photo prise a été publiée dans le Figaro sur les deux pages qui illustraient l’article de mon amie Françoise Lepeltier. Un jour, je la récupèrerai.  

[2] Et clin d’œil synchronicité oblige, histoire de ma vie synchrone: L’homme de la petite maison en bardeau avait vécu au Maroc et revenait vivre au Québec après un exil de 20 ans.
Il n’a pas cessé de me raconter son amour de mon pays natal et moi de tenter de lui faire parler du Québec. Nous monologuions.

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