Rilke, l’Andalou. vu par Sylvie Bergeron, professeur de psychologie évolutionnaire, présidente de ConneXion-U.
C’est le titre du nouveau livre de mon amie Évelyne Abitbol. Wow.
J’inventerais un nouveau genre : la biographie analogique.
Aux confluents de 3 religions et cultures, l’autrice a sa manière bien à elle de raconter son admiration pour le grand poète Rainer Maria Rilke, avec deux complices : son alter ego - poète fortuitement rencontré et son compagnon du versant platonique, Chica - le peintre qui nous guide dans sa ville natale, celle-là même où Rilke chercha l’inspiration.
La narratrice nous plonge dans une poésie spirituelle de famille similaire aux récits de Paul Coelho. Mais avec en plus l’amour prégnant de l’autrice pour la littérature et la judéité.
Ce qui nous situe au cœur de l’universel et des humanités avec, à l’appui, de nombreux vers ou strophes de grands auteurs qui ont réfléchi bien profond, parfois des siècles avant nous.
Cette quête Sefarad - celle de Rilke et de l’autrice - m’a touchée au plus creux de mon universalité, faite du bois humaniste.
Conjurer la mélancolie juive grâce à la littérature, traverser Ronda avec pour toute embarcation la beauté des aquarelles remarquables de son ami peintre, c’est un pur délice.
Mais aussi, une refuge pour la mémoire littéraire d’une époque expressionniste et surréaliste où toutes les libertés étaient encore permises. J’ai failli devenir nostalgique, mais grâce à une figue, je n’ai pas sombré