vendredi 4 octobre 2013

Laicité - charte - foulard - judéité et autre signe des temps

En faisant du classement dans mes dossiers presque inexistants, car j'ai la sale manie de tout jeter, aussi bien les photos avec les célébrités que les textes et reportages vidéos et audios produits, je suis tombée par hasard sur ces deux textes jaunis, tout autant que les sujets dont ils traitent.

Deux textes écrits à un an d'intervalle, l'un en 1987 et l'autre en 1988 dans la Gazette des Femmes, magazine du Conseil du statut de la femme du Québec.

L'un raconte la petite histoire d'une adolescente voilée et l'autre décrit la différence entre les femmes juives de différentes origines.

Le premier texte, daté de 1987, raconte donc l'histoire de la jeune musulmane voilée, mariée à 14 ans, qui fréquentait l'école secondaire Van Horne, de la commission des Écoles protestantes de Montréal (CEPGM).


Le second explique tout à fait simplement les règles de base et la différence entre les femmes juives hassidiques, ashkénazes et séfarades.

Disons-le franchement, les femmes séfarades sont considérées, encore aujourd'hui par nombre d’ashkénazes, comme des Juives de seconde zone ou comme des Juives arabes.

Je me souviens très bien de la raison pour laquelle j'ai écrit ces textes.

Écœurée de me faire demander si j'étais musulmane puisque je venais du Maroc et me faire questionner sur le fait que je sois mariée avec un Québécois pure laine non avec un Juif.

La première question qui m'est venue à l'esprit en relisant ces textes.

Étonnant que, depuis le temps, le Québec n'ait pas compris qu'il était transculturel. Comme s'il s'était réveillé un matin...

Combien de participations à des colloques, conférences, symposium... pour débattre de la question, ici comme ailleurs? Combien de débats avons-nous organisé depuis cette époque... 26 ans... de discussions...

Étonnant aussi de penser que, pendant toutes ces années-là, tous les partis politiques confondus au pouvoir ont permis l'ouverture à l'immigration, concentrée sur le Maghreb et les pays arabes.
Comment croire que les politiciens ignoraient que ces immigrants transporteraient avec eux, culture et religion?

Nous aimons que les immigrants partagent leurs recettes, leurs traditions, etc. ceci de manière folklorique...

Avant de vous laisser lire ces textes... j'ajouterai un autre point... dans le texte sur
Je mentionnais qu'il ne fallait pas décrocher le crucifix de l'Assemblée nationale. Ignorance de ma part.
J'imaginais sans en avoir fait la recherche que le crucifix était une relique de la première assemblée politique du Québec. J'ignorais que Maurice Duplessis l'y avait fait installer... ce qui change la donne.

Ôtez ce crucifix que je ne saurais voir!

Portez tous les signes religieux que vous voulez dans la rue, les autobus, dans vos maisons, dans vos lieux de culte...

Ma grand-mère portait le voile juif au Maroc. Une fois arrivée au Québec, elle l'a enlevé "pour passer inaperçue", disait-elle, et "parce que ça ne se fait pas ici".

Respectons le pays qui nous a accueilli alors que nous avons fui l'ostracisme et le manque de liberté de geste, de parole, de presse, etc. que nous vivions dans le nôtre. Les règles de la laïcité sont des règles égales pour tous et toutes.









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