Rendons ici hommage à Benoit
Labonté, l’ex-maire de Ville-Marie (centre-ville), car c'est par lui que tout a commencé. Il avait réuni cinq à six
personnes autour d’une table… dont Mme Phyllis Lambert et moi-même… pour « brainstormer » (faire du remue-méninges) et soumettre
des idées de solutions aux problèmes du centre-ville dont, entre autres, le
décrochage scolaire et l’itinérance. La suite...
A la suite des discussions, M. Labonté, que je remercie ici pour cette initiative, a alors tenu en 2008, le Forum économique et social Ville-Marie, qui m’a permis de soumettre publiquement l’idée de la création d’un organisme tel que Fusion Jeunesse.
Fusion Jeunesse, l’OBNL, a
donc été fondée en 2008. L’organisme crée des partenariats entre des écoles
secondaires et des universités afin de contrer le décrochage scolaire auprès
des élèves du secondaire en les impliquant dans des activités qui les
interpellent.
La formule est simple : Fusion
Jeunesse envoie des étudiants universitaires, comme agents de vie
communautaire, dans des écoles secondaires défavorisées afin d’implanter des
projets qui motivent les jeunes à se surpasser, à devenir créatifs, les
stimulent à s’impliquer davantage dans leur réussite scolaire et suscitent chez
eux le sentiment d’appartenance à l’école.
- La petite histoire maintenant : Lorsque nous avons proposé le projet Fusion Jeunesse d'abord aux universités montréalaises, l'implication de ces dernières a été spontanée. Conseillère stratégique, je tenais à faire de cet organisme un modèle dans la reconnexion entre les générations.
J'avais connu Gabriel Bran
Lopez, étudiant et nouveau bachelier de Concordia, pendant la mise
sur pied de l'organisation du Pacte des générations. Tout de suite j’ai su
qu'il était plus mûr que beaucoup de jeunes de son âge. Je savais qu'il allait
faire de grandes choses dans sa vie professionnelle si on lui donnait le coup
de pouce qui lui manquait.
Nos discussions sont allées très vite. Nous savions qu'il manquait au Québec
ce lien entre les étudiants universitaires et les élèves des écoles secondaires.
Il manquait aux étudiants en
troisième année ou en maîtrise une expérience de terrain pour compléter leur
cursus et démarrer leur carrière en testant leurs connaissances nouvellement
acquises.
Et il manquait, j’insiste sur ce
verbe, aux élèves des écoles secondaires, des modèles de personnes de leur génération ou presque pour les stimuler, pour éveiller leurs passions, leur servir d'exemples
et les empêcher de décrocher par manque d’intérêt.
J'étais alors vice-présidente des
directeurs des relations gouvernementales des universités canadiennes de par
mes fonctions à l'université Concordia. Gabriel et moi avons pris notre bâton
de pèlerin et nous avons été à la rencontre, des directeurs d'écoles, des représentants de l’orientation stratégique de la Ville de Montréal, de la CSDM, de la commission des écoles anglaises, des recteurs des
universités, HEC, Polytechnique, ETS, etc. via les directeurs des relations gouvernementales
des universités, etc.
Partout après chacune de nos
rencontres, la réponse a immédiatement été positive. Pendant que le
gouvernement parcourait le Québec en consultation pour identifier ce qui
pourrait constituer une intervention valable pour contrer le décrochage
scolaire, nous mettions en place la structure: Fusion Jeunesse.
Une journée, Gabriel et moi avons
pris notre courage à deux mains et nous avons été rencontrer celui qui allait nous aider
à solidifier l'organisme: M. Jacques Ménard, Président
du conseil d’administration de BMO Nesbitt Burns et Président de BMO Groupe
financier.
Je n'ai pas hésité une seconde à
lui demander d’accepter de tenir le rôle de président du conseil
d'administration de l’organisme que nous étions en train de bâtir.
Depuis et avec lui à la tête du conseil, Gabriel Bran Lopez s'est
entouré d'une équipe de jeunes et de moins jeunes et prouve par son leadership
qu'il fait la différence malgré son jeune âge.
Je suis le mentor d'une dizaine
de jeunes. J'aime jouer ce rôle auprès d'eux. Leur énergie et leur soif
d'avancer "vite" est indescriptible.
Lorsque l'on aide les jeunes à
avancer, lorsqu'on leur donne un coup de pouce et qu'on leur ouvre les portes
de nos connaissances personnelles et professionnelles et de notre savoir
faire, ils nous le rendent au centuple par leur implication et leur dévouement
à la cause qu’ils embrassent.
Les jeunes du Québec ont été
forcés de défendre leurs intérêts dans la rue. Ils ont éveillé une population
en état d’hypnose. Nous leur devons une attention particulière.
Occupons nous d’eux maintenant.
Occupons-nous autant de ceux qui vont mal que de ceux qui vont bien.
lundi 7 septembre 2009
Mobilisation pour contrer le décrochage scolaire
Après plusieurs mois de travail intense, de rencontres et de mobilisation, le lancement du programme 2009-2010 de Fusion Jeunesse a réussi son pari. La Ville de Montréal, la Conférence régionale des Elus (CRÉ), la société de développement sociale Ville-Marie, la Commission scolaire de Montréal (CSDM), English Schools Montréal, Réussite Montréal, les universités et grandes écoles, etc., ont tous répondu à l'appel. Je suis fière de Gabriel Bran Lopez, brillant/dynamique/vif/engagé/ouvert, fière de mes anciens collègues qui ont cru au projet initial et ont mis la main à la pâte. Et le travail ne fait que commencer car nous avons reçu de nombreuses demandes pour implanter le programme dans d'autres villes du Québec et ailleurs.
Le Devoir - 3 septembre (première page du journal) http://www.ledevoir.com/2009/09/03/265400.html
Pour en savoir plus sur Fusion Jeunesse
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