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mardi 14 août 2012

L'AUTRE SOI-MÊME, COURTIER EN VALEURS SOCIALES


Le Vrai mal de la vieillesse n'est pas l'affaiblissement du corps, c'est l'indifférence de l'âme.
André Maurois

Cet autre soi-même qui t’échappe et que tu voudrais rattraper. Inquiétante étrangeté. L’attraper. La sceller. Sans t’éparpiller dans les méandres du travail quotidien cravaté, dans les méandres du métier. La suite...

Cet autre soi-même que tu souhaites étaler au grand jour comme ce magnifique livre que l’on tient entre nos mains, d’un message lancé, éclectique où les visages se succèdent dans l’esquisse douceur de leur regard.

Cette tendresse, celle que tes amis intimes te connaissent, se trouve dans chacune des pages. Cette rage de vivre, d’être compris, saisi, que l’on sache que le Damien qui se trouve dans cette enveloppe corporelle lourde à porter parfois. Voit. 


Il n’aperçoit pas, il ne perçoit pas. Il voit. Il voit même à travers le brouillard. Une lumière diffuse.

Comme dans cette lucidité et brûlure si proche du soleil chère à René Char. Il voit. Et ses magnifiques yeux azur sont éblouis, brûlés. La lumière de la page blanche à noircir l’interpelle. Les visages, les corps, les positions, les êtres en mouvement l’interpellent. Et sa page prend forme. Il nous l’offre sans masque.

Cette langue qui parle dans ce livre, c’est celle dont tu as oublié les mots pour t’exprimer par traits de crayon. Les phrases salvatrices des poètes, des philosophes sont venues t’offrir une des possibles interprétations à chaque dessin. Ton interprétation.

Et chaque page vient nous rappeler la fragilité des choses, des êtres. Leur fragilité dans leur différence.

Il manque toujours les livres, notre livre. Celui dont on rêve la publication toute notre vie et qui nous tient en laisse.

Damien, le poète, l’artiste, le vulnérable passionné à la rage de vivre nous offre le sien. Humblement comme on offre un diamant ciselé aux vingt facettes.


La Mère Terre, qui accueille, qui console. France Beaucage

Le texte qui précède est la préface que j’ai rédigée pour le splendide livre de Damien Silès: l'Autre soi-même. Un livre qui compile une partie de ses croquis.

Vous en avez un aperçu sur cette page… Chaque dessin a sa citation d’auteur. 

Damien, c’est mon ami.  Un être précieux. Un ami précieux. Le frère que je me suis choisie. 




Damien est un homme. Il rit. Il pleure. Il est heureux. Il est malheureux. Il est enthousiaste. Triste. Il est. Point.

Il est aussi le directeur de la Société de Développement social Ville-Marie (SDSVM) [i] , le premier Courtier en valeurs sociales en Amérique du Nord. 

Il est celui qui trouve mille et une manières de réparer quelques injustices sociales en plus d'assumer seul l'éducation de son fils. 

Il est celui qui va chercher des dons de chaussures et de vêtements tout neufs pour les itinérants, pour ensuite cogner aux portes des présidents de compagnies, bien implantées, pour enfin, leur trouver un travail et un peu de leur dignité.

Il est aussi celui qui a eu la brillante idée de demander à des itinérants de servir de guides touristiques pendant l’hiver dans le Quartier des spectacles à Montréal, alors que les Sphères illuminaient la place et nos yeux d’émerveillement.

Au centre-ville de Montréal, il y a l’itinérance. Dans les autres arrondissements de Montréal, et dans d’autres villes du Québec, il y a la pauvreté qui s’installe sournoisement. J'ai bien écrit pauvreté parce que dans l'expression politiquement correcte "les moins nantis", nous présupposons une aisance de base. 

Et si cette campagne électorale pouvait aussi servir à penser à ceux-là. Et faire multiplier des courtiers en valeurs sociales un peu partout au Québec dans les centres de développement économique.

L’économie sans valeurs sociales ne se résume qu’à des chiffres, des statistiques et à l'indice boursier.

Et derrière l’économie tant nommée pendant cette campagne électorale, il y a des personnes humaines qui souffrent parce qu’elles sont démunies.

Celles-là, il ne faudra pas trop les oublier dans le tourbillon des promesses électorales. 



Le désespoir tue ... Giacomo Casanova